Nous savons tous que pratiquer une activité physique régulière contribue à notre longévité au même titre qu’un mode de vie sain participe à nous faire vivre plus longtemps et en meilleure santé.
Mais un autre facteur primordial, souvent oublié, rentre en jeu dans le bien vieillir : le lien social. Il apparaît, en effet, que la solitude est autant, sinon plus, nocive qu’une alimentation déséquilibrée ou que la consommation de tabac !
La solitude, un frein majeur à la longévité
Le saviez-vous ? L’isolement social et la solitude constituent des facteurs de risque de mortalité au moins aussi importants que l’obésité !
C’est la conclusion à laquelle est parvenue Julianne Holt-Lunstad, professeur de psychologie à l’université Brigham Young dans l’Utah (États-Unis) en combinant 2 synthèses d’études.
La première synthèse prend en compte 148 études portant sur 300 000 personnes. Elle tend à montrer qu’une vie sociale riche réduit de 50 % les risques de mort prématurée.
La seconde synthèse regroupe 70 enquêtes menées auprès de 3,4 millions de personnes en Europe, en Asie, en Australie et aux États-Unis. Elle pointe le fait que l’isolement tue au moins autant que l’obésité.
Une étude américaine d’avril 2016 démontrait déjà les liens entre solitude et risque d’AVC, d’angine de poitrine ou de crise cardiaque. Diabète, hypertension, cholestérol : une personne seule aura tendance à fumer plus, grignoter et se dépenser moins.
Pour les pays riches comme la France, Julianne Holt-Lunstad n’hésite pas à parler de « solitude épidémique ». En effet, la baisse du nombre de mariages et l’explosion de celui des divorces, ou encore l’allongement de l’espérance de vie- sans que l’âge de la retraite ne change, sont autant de facteurs qui augmentent la proportion de seniors vivants seuls. Rétablir le lien social chez les personnes vieillissantes est ainsi, aujourd’hui, un enjeu majeur de santé publique.
Le lien social, une clé du bien vieillir
D’après l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), l’isolement est un facteur de risque important sur la détérioriation de l’état de santé : « Le fait de vivre seul multiplie par quatre chez les hommes et par deux chez les femmes la probabilité de survenue d’un épisode dépressif au cours des douze derniers mois. Le fait de ne pas avoir eu d’activité de groupe ou de loisir au cours des 8 derniers jours, multiplie par deux la probabilité chez la femme d’être en détresse psychologique »
La deuxième édition du Baromètre « 55+ », réalisé par TNS Sofres et publiée en mars 2015, met également en évidence l’importance des relations humaines comme « facteur clé du bien vieillir ».
Parmi les clés du bon moral et du bien vieillir, les seniors interrogés citent : le fait de sortir de son quotidien : se divertir (24%), voyager, (22%), participer à des activités collectives (22%), pratiquer de nouvelles activités (16%)… “Bien vieillir et être en bonne santé n’a de sens pour les seniors que s’ils sont en relation avec les autres. Les liens sociaux jouent un rôle majeur dans le bien vieillir et dans l’éloignement de la perte d’autonomie. Le lien social est le plus efficace des médicaments !” affirme ainsi le sociologue Serge Guérin, spécialiste des questions liées au vieillissement et à la « seniorisation » de la société.
Rencontrer des amis, jouer au bridge, faire de l’aquagym ou du yoga… autant d’activités qui participent à la bonne santé physique mais également morale des seniors et leur permet d’aborder la prise d’âge de manière plus positive et ce sans avoir recours à des médicaments.
Préparer le cap de la retraite en s’inscrivant dans un club
Plus on avance en âge, plus il est difficile de nouer de nouveaux liens sociaux et c’est d’autant plus vrai lors du passage à la retraite. Tout comme on prépare ce cap d’un point de vue financier, il semble primordial, afin de vivre vieux et en bonne santé, de se préparer à renforcer ses liens sociaux et amicaux dès lors que le travail ne joue plus ce rôle.
Dès lors, s’inscrire dans un club apparaît une évidence dès lors que l’on se préoccupe de sa longévité. C’est un excellent moyen d’entretenir une vie sociale riche où l’on pourra tisser et développer de nouvelles amitiés en participant notamment à des activités collectives afin de contrer la solitude et les risques sanitaires qui en découlent.
En outre, il a été montré que rencontrer de nouvelles personnes, partager des loisirs et des repas et échanger avec elles contribue à un meilleur sentiment d’information sur la santé et la prévention – notamment en matière de consommation d’alcool et de tabac, de cancer ou encore de maladie d’Alzheimer.
Être membre d’un club, c’est aussi être stimulé par de nouvelles activités sportives, ludiques & culturelles, se divertir et se détendre dans un cadre agréable et convivial, ce qui contribue à entretenir une bonne santé psychologique, loin des troubles de l’humeur.
Il n’est jamais trop tard pour rejoindre un club et aller ainsi de l’avant pour vivre plus longtemps et en meilleure santé !